Le coût du logement est souvent évoqué au niveau des écarts constatés par le citoyen entre le prix de revient, tel qu’il ressort du cycle de production, et le prix de cession pratiqué sur le marché immobilier La maîtrise du coût du logement est une donnée stratégique permettant à l’Etat d’encadrer le secteur de l’habitat à produire plus de logements satisfaisant la demande croissante des ménages (selon leurs revenus), ainsi qu’orienter les promoteurs pour optimiser leurs ressources et construire leurs stratégies commerciales afin d’assurer un bon retour d’investissement.

Le choix de ce thème comme objet de l’un des ateliers découle du fait que de nombreux ménages font face à des coûts de logement qu’ils ne peuvent pas toujours honorer eu égard aux limites de leur pouvoir d’achat et de leur capacité contributive et d’épargne. D’où l’importance pour les pouvoirs publics d’introduire de nouveaux dispositifs capables de réduire le coût de production de logements et l’adapter au pouvoir d’achat des populations cibles.

Les intervenants de cet atelier ont évoqué les principaux intrants qui déterminent le prix du logement et ont essayé de relever les pistes d’optimisation de ces intrants. En effet, le coût du logement reste tributaire d’un large éventail de composants déterminants, principalement, la charge foncière, les frais d’aménagement et de raccordement à l’hors site, les études (urbanistiques, architecturales et techniques), le coût de la construction (pour le gros et le second œuvre), les frais annexes (financiers, taxes, et honoraires des prestations techniques, les frais de notariat et d’enregistrement, …), ainsi que les frais divers.

L’habitat en milieu rural

Les principales problématiques de l’habitat rural au Maroc sont issues de l’exode rural et du déficit en équipements socio-économiques (infrastructures de base, équipements collectifs et de proximité). L’intervention de l’Etat dans le milieu rural reste timide et a un faible impact sur la population (Assistance Architecturale, création des Centres Ruraux Emergents, Programme de Développement Rural….), et ce, pour plusieurs raisons, dont principalement : la non-implication de la population dès le lancement des premières démarches des projets, la programmation réalisée à l’échelle centrale en absence de concertation avec les entités locales concernées, la non prise en compte des spécificités locales et régionales, et l’absence d’une vision intégrée regroupant tous les intervenants dans le milieu rural.

L’atelier sur l’habitat rural a connu la présentation du diagnostic des politiques publiques en milieu rural pour atterrir aux pistes de réflexion en vue d’adopter une démarche partagée de développement et d’amélioration des conditions d’habitabilité. Il s’agit de stabiliser la population rurale, l’instruire et améliorer ses conditions de vie, dynamiser les secteurs immobilier et agricole, créer de l’activité et freiner l’exode rural en créant des villages tampons.