L’achat d’un bien immobilier reste la principale motivation des ménages à contracter des emprunts. En témoigne la part des crédits hypothécaires dans la structure globale des crédits bancaires.
Sur les 980,65 milliards d’AED de prêts bancaires accordés au cours des quatre premiers mois de cette année, 293,07 milliards ont été signés sous forme d’hypothèques. Par rapport à la même période l’année dernière, l’encours combiné s’élevait à 6,62 milliards d’AED.
Malgré cette augmentation, le rythme de croissance des prêts hypothécaires a ralenti au quatrième mois de l’année. Ces prêts ont augmenté de 2,3% à fin avril, contre 2,6% auparavant, selon des données abandonnées par Al-Maghrib Bank.
Les données disponibles à fin avril plaçaient les ménages en tête des clients de ce segment. A elles seules, elles ont engrangé quelque 241,45 milliards de Dh d’encours. Ces prêts ont en effet augmenté de 3,2%, auxquels s’ajoute un encours supplémentaire d’environ 7,58 milliards de Dh.
Se référant aux statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib, le total des crédits immobiliers s’est élevé à 234,92 milliards d’AED, en hausse de 7,3 milliards d’AED ou 3,2% sur un an.
Parmi les tendances également constatées, nous mentionnons une augmentation significative des prêts affectés à la promotion immobilière.
Fin avril, leur encours de dette a augmenté de 7,1% à 5,88 milliards d’AED. En revanche, les crédits immobiliers accordés aux entreprises privées non financières ont baissé par rapport au quatrième mois de l’an dernier.
En conséquence, ils ont perdu 1,38 milliard de dirhams en valeur. 50,26 milliards AED, en baisse de 2,7%.
Le taux d’imposition moyen du Maroc à fin mai était d’environ 4,10%, hors impôts fixes, toutes périodes confondues. « Selon les 419 pré-accords de principe publiés par Afdal.ma en mai, les prix de l’immobilier ont continué de baisser et sont tombés à 3,9% hors taxe fixe », commente Afdal.ma dans son analyse.
Il a ajouté : « Les taux d’intérêt bas ont permis à de nombreux acheteurs d’entrer sur le marché immobilier.
Les banques ont donc tout fait pour maintenir les taux d’intérêt à ce niveau, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs : la banque centrale ne veut pas freiner la croissance économique et besoins pour compenser les prix de l’immobilier Hausse, plus de concurrence entre les banques…
Concrètement, les crédits immobiliers de 80 000 à 1 500 000 dirhams ont baissé de 0,10% à taux fixe Pour les crédits inférieurs à 800 000 dirhams, leur taux a été fixé (hors taxe) et diminué de 0,03 %.
La concurrence entre les prêteurs s’intensifie
A l’aube de l’été, les experts du marché ont observé une concurrence intense entre les prêteurs. Cette tendance explique en partie la baisse observée des taux d’intérêt. Pour l’Afdal, la baisse s’accompagne souvent d’offres promotionnelles.
L’objectif est d’encourager les primo-accédants à acheter un bien même avec des apports personnels limités. En mai 2022, sur les 419 accords anticipés générés, 414 indiquaient des durées de prêt inférieures à 15 ans.
La moyenne générale est de 19. « Cela peut être une conséquence directe de l’augmentation de la capacité d’emprunt suite à la baisse des taux d’intérêt », peut-on retenir du baromètre ci-dessus.
Pour contrer cette réduction, Afdal.ma a noté qu’il est important de faire l’hypothèse d’une baisse générale du taux de financement des prêts émis. Le ratio LTV pour les prêts immobiliers supérieurs à 3 000 000 AED a chuté de 37,90 %.